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LANNEPAX
bastide du XIIIème siècle en Armagnac 

Lannepax, en gascon Lanapatz, est la lande de la paix où, suivant la tradition, Crassus lieutenant de César reçut la soumission des peuples d'Aquitaine vers 56 av J-C.

Le croisement de la voie romaine Bordeaux-Toulouse et de la Ténarèze qui permettait d'aller « d'Espagne à Bordeaux sans ont ni bateau », les ressources en eau, la facilité de défense et la proximité de l'Aquitaine anglaise, sont autant de raisons pour les comtes d'Armagnac – probables fondateurs – d'y implanter une ville neuve ou « bastide » avant 1290.

Celle-ci est remarquable par la régularité de son plan. Jouissant de libertés,les habitant disposent bientôt d'une Halle-hôtel de ville, centre des échanges et de la vie municipale. Des murailles, renforcées par les fossés dont des vestiges subsistent, entourent le ville. Les frères mineurs y établissent un couvent, tandis qu'un hôpital, situé extra-muros, accueille les pèlerins. En défrichant la lande et en plantant des vignes, les habitants créent les ressources indispensables de la cité et du terroir.

La guerre de cent ans met à mal la bastide qui se révèle une fois la paix revenue en 1453. De cette époque datent de nombreuses maisons identifiables à leurs colombages ou à leurs « embans» (portiques). La localité dépend successivement des comtes d'Armagnac, des rois de Navarre et enfin du roi de France à partir de Henri IV.

La deuxième moitié du 19ème siècle voit l'apogée démographique et économique de Lannepax qui compte 1580 habitants jusqu'à ce que la crise du phylloxéra touche de plein fouet l'économie locale.

Aujourd'hui, Lannepax, 500 habitants,est le domaine de la vigne, des céréales collectées par une annexe des Silos Vicois et de l'élevage (bovin, porcin et volailles). La réputation de son armagnac est ancienne. Outre le climat, les visiteurs apprécient un terroir de douces collines où la gastronomie est à l'honneur et où il fait bon vivre.